1. Evaluation régulatrice ↓
  2. Listes de procédures et de critères ↓
  3. Références ↓
  4.  
  5. Les animaux malades de l'école (fable)
Sur le même site, des listes de critères :
Réaliser un dessin scientifique
Réaliser un schéma
Rédiger un compte-rendu
Présenter oralement

Se préparer au baccalauréat :
Rédiger un texte de type 1
Rédiger un texte de type 2.2


ils_sont_savants
L'objectif d'un apprentissage n'est ni le savoir, ni le savoir faire, mais la prise de conscience des opérations qu'il faut faire pour y parvenir.

 Evaluation régulatrice

Le mot évaluer recouvre des significations multiples. Les aspects qui nous intéressent ici sont ceux qui permettent au formateur et aux formés de réguler l'action de formation (1). Pour le formateur, elle permet la mise au point d'une situation d'apprentissage. Mais la part qui revient au formé est plus importante encore : «Evaluer, c'est comparer ce que l'on projette, ce que l'on fait et ce que l'on obtient, avec le but visé. C'est un peu comme si l'on se regardait constamment agir» mais «à partir d'un système de normes qui feraient accepter, modifier ou refuser chaque moment de l'action en cours» (G. Nunziati, 1990, p.51). Ce modèle d'apprentissage est centré sur celui qui apprend et s'appuie sur l'analyse de la complexité, sur la prise de conscience, sur la construction personnelle, plutôt que sur la répétition et l'imitation.

Les activités d'apprentissage peuvent (doivent ?) alterner les phases de production avec des phases d'analyse, de prise de recul et de généralisation. Réussir une activité, c'est parvenir à une représentation correcte de ce à quoi doit ressembler la production finalisée, et des opérations à accomplir pour y parvenir. Repérer des critères de réussite dans le contexte de l'activité est déjà un grand pas, mais ne permet pas souvent de réussir une tâche, fût-elle du même type, dans un contexte un peu différent. Pour cela un double mouvement de généralisation (de la situation particulière à l'archétype de l'activité) et de contextualisation (de l'archétype à une situation particulière d'apprentissage) est nécessaire.
(1) Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale depuis 2017 a semé la confusion par sa réforme du lycée en introduisant sous le nom de "contrôle continu" des procédures d'évaluation sommatives fortement normées, mais gérées par les établissements en lieu et place d'épreuves auparavant organisées par le ministère. Ce faisant il a mécontenté à la fois les partisants de l'automie des établissements et du développement d'une autre évaluation et ceux qui s'attachent à une égalité et une uniformité des épreuves dont le baccalauréat traditionnel donne l'image. Avec la réforme le seul vrai "contrôle continu" n'est pris en compte que pour 10% de la note globale, mais il est lui même pollué par l'utilisation dans les procédures d'orientaion des élèves. Le meilleur conseil qu'on puisse donner pour éviter de polluer les actions d'évalution régulatrice (alias évalution formatrice) est de ne pas noter dans ce cadre.

 Listes de procédures et de critères

La production et l'utilisation de "listes de procédures et de critères" sont des éléments de ce double mouvement. Elles concernent des tâches complexes telle que la production d'un texte, d'un schéma, une présentation orale, etc.

Les listes présentées sur ce site (cf liens en haut de cette page), constituent des moyens de dialogue plus qu'une fin. Ce ne sont ainsi que des exemples, la meilleure liste étant celle que l'on fait pour soi. Voici une technique possible pour l'appropriation des critères et des procédures (M. Racine et O. Souvignet, 1998, p.9-20) : Pour travailler plus en détail des critères particuliers, on peut définir des indicateurs qui correspondent à différents niveaux de performance pour un critère donné.

D'une manière générale, il est préférable de mettre en avant les aspects qualitatifs de ces apprentissages, donc d'éviter leur quantification par une note. Toutefois, compte-tenu des rôles multiples de la notation, des points peuvent être affectés occasionnellement à certains ou à tous les critères d'une liste. «L'attribution d'une note n'est pas un acte de mesurage, ni même une tentative, presque constamment vouée à l'échec, nous dit-on, de parvenir à une telle mesure. Elle participe d'une transaction, et constitue un moment particulier, mais essentiel d'un processus beaucoup plus large, celui de la négociation didactique.» (Y. Chevallard, 1986, p.31-39).

Les évaluations formative et sommative «ne s'opposent pas par les objets sur lesquels elles fonctionnent, ni par la nature des critères qu'elles utilisent. Elles se distinguent par leur modalités, du fait que leur fonction est différente» (Bonniol J.-J., 1998. Entre les deux logiques de l'évaluation, rupture ou continuité ? Bull. de l'ADMEE 3, cité dans J.-J. Bonniol, 1997, p.147). Pour reprendre la jolie métaphore de Jean-Jacques Bonniol, le maître est tantôt un douanier, tantôt un passeur; il contrôle le passage ou permet à d'autres d'accéder au pays de la connaissance. A propos d'évaluation sommative, voir "Evaluer des compétences".

 Références

Bonniol J.-J. et Vial M.. 1997. Les modèles de l'évaluation. De Boeck, Bruxelles.
Chevallard Y.. 1986. Vers une analyse didactique des faits d'évaluation in De Ketele J. M.(Ed). L'évaluation : approche descrpitive ou prescriptive. De Boeck, Bruxelles : 31-59.

Muller F.. 2002. Diversifier... l'évaluation. francois.muller.free.fr/diversifier/EVALUER.htm.

Nunziati G.. 1990. Pour construire un dispositif d'évaluation formatrice. Cahiers pédagogiques 280 : 47-64.

Couverture 
Racine M. Souvignet O.. 1998. Apprendre à schématiser, schématiser pour apprendre. CRDP, Grenoble.

Veslin J. Veslin O.. 1992. Corriger des copies. Hachette, Paris.

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